Worn Wear de Patagonia, location de chaussures par Bocage, troc de vêtements sur Vinted.fr, la prise de conscience de l'impact négatif de la mode sur l'écologie fait émerger de nouvelles approches de consommation des vêtements. Bienvenue à la Slow Fashion.



Pourquoi ?
En renouvellant très rapidement leurs collections, les enseignes de Fast Fashion incitent les consommateurs à acheter sans réfléchir des vêtements dont ils n'ont pas vraiment besoin.
Le renouvellement hyper soutenu des collections génère un gaspillage énorme, car faute de pouvoir être recyclées, les collections finissent à la décharge ou dans un incinérateur. À cela, il faut ajouter que l'impact de la mode sur le climat est plus important que celui des vols internationaux et du trafic maritime réunis (la mode émet chaque année 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre) et qu'elle génère un énorme gaspillage d'eau (4 % de l’eau potable est utilisée pour produire nos vêtements). De ce constat est né le concept de Slow Fashion, qui tente par divers moyens de réduire l'impact négatif de la mode sans priver ses adeptes du plaisir de s'habiller (bien au contraire). Une réaction qui touche tant les marques (par crainte du scandale ?) que les consommateurs (prise de conscience citoyenne).



Comment ?
Production locale, marque d'upcycling, vêtements réparables, location, troc, vêtements intemporels, pas de soldes, mais un juste prix toute l'année, dressing detox, labellisation des boutiques… la mode réinvente ses valeurs en abandonnant sa superficialité.
En résumé
Le modèle économique insoutenable de la mode actuelle est de plus en plus controversé. Manque d'éthique, bilan écologique déplorable, mode jetable, consommation compulsive… les marques doivent de plus en plus faire face à la critique et le nombre de consommateurs impliqués ne cesse de croître.
Et demain ?
La fast fashion va tout faire pour résister aux attaques sans changer son modèle en faisant des effets d'annonces (“Shape the Invisible” de Zara - H&M recyclage…) : des opérations de communication qui ne sont malheureusement qu'un vernis. La solution viendra (comme toujours ?) de la prise de conscience des consommateurs, et des nouveaux intervenants qui proposent les alternatives.