Initié en 2018 par E. Leclerc, la vente d'objets d'occasion est devenue un espace d'innovation pour de nombreuses enseignes, soulignant une fois de plus la capacité d'adaptation des distributeurs aux nouvelles attentes des consommateurs pour conserver ou améliorer leurs parts de marché tout en incitant les consommateurs à revenir dans les supermarchés.

E. Leclerc Atout-Sud Rezé‌

2 approches différentes de la seconde main :

‌‌• Les indépendants (E. Leclerc - Système U) gèrent eux-même la reprise et la vente et proposent des bons d'achat en échange des objets repris.‌‌

• Les nationaux privilégient le partenariat avec un acteur référent de la seconde main (Patatam pour Auchan Seconde Main, Happy cash pour Carrefour Occasion et Easy Cash pour Cora) et offrent des espèces en échange des objets repris.

Mais la finalité est la même, créer du trafic en magasin grâce à l'ajout d'un corner ou d'un Shop in Shop et entamer une nouvelle relation avec les clients (qui peuvent soudainement devenir “fournisseurs”) tout en améliorant leur pouvoir d'achat.

Des corners qui s'appuient sur les motivations consommateurs : ‌‌ ⁃ Intérêt pour le réemploi des objets et la lutte contre le gaspillage‌‌
⁃ Envie d'amélioration du pouvoir d'achat‌‌
⁃ Gain immédiat (cash ou bon d'achat)‌‌
⁃ Réassurance de la vente (ou l'achat) dans un magasin connu
‌‌ ⁃ avec en bonus :
‌‌ pas besoin de s’y connaître en informatique pour vendre ou acheter de l'occasion (vs. LeBonCoin) et cela séduit les seniors

La majorité de ces concepts occasion ont déjà passé le cap du test et sont en voie de déploiement à grande échelle. Chez E. Leclerc par exemple il y a déjà 25 magasins qui proposent de l'occasion et l'enseigne envisage de passer à 130 Leclerc Occasion cette année, un démarrage encore plus rapide que celui du Drive, il y a quelques années.

Pourquoi ça nous intéresse ?

Temples de la consommation de masse (de la surconsommation ?) les enseignes d'hypers — dont on nous annonce la fin proche depuis 20 ans—ne cessent d'innover pour “rester dans la course” (et continuent de peser lourd dans l'ensemble de la distribution).
Avec l'occasion, ils prouvent une fois de plus que leur modèle est évolutif [et probablement en pleine mutation].

Alors, l'occasion est-il le nouveau neuf ?