
Les imprimantes 3D, nouvelles usines de matériel médical
Partout dans le monde, des possesseurs d’imprimantes 3D les mettent à contribution pour fabriquer du matériel médical.
Particuliers, centres de recherche, fabricants d'imprimantes ou encore universités se transforment en usines de production locale pour combler le manque de moyens du service public face à l’afflux de malades.
Soutenus par des médecins, des ingénieurs, des inventeurs en tout genre, les idées fleurissent : détourner un masque de plongé en respirateur, fabriquer des visières, des valves, des poignées de portes qui s’ouvrent avec le coude, chacun y va de son ingéniosité pour créer ce qui manque.
L’empathie comme moteur
Le déclencheur de cette solidarité ? L’empathie de ces acteurs envers les malades et soignants, dont les témoignages et vidéos diffusés sur internet ont été un moteur puissant de passage à l’acte.
Il fallait faire quelque chose ! Chacun avec ses moyens. Qui des masques en tissus, qui du gel, qui du matériel.
Pourquoi ça nous intéresse ?
Ce qui nous a interpelé dans ce mouvement guidé par la situation d'urgence que nous traversons à l'échelle planétaire, c’est de voir ces hommes et ces femmes FAIRE, pour compenser les lacunes du système médical.
FAIRE, ensemble, pour les autres. Mais pour FAIRE, encore fallait-il en avoir les moyens techniques. L’impression 3D s'est illustrée ces dernières années, tant avec des applications médicales ou industrielles que la création de nombreux objets ludiques ou décoratifs.
Mais aujourd'hui, au-delà d'apparaître comme une technologie du futur à même de révolutionner les marchés, c’est en tant que technologie de l’urgence qu’elle se révèle particulièrement intéressante.
Ainsi, dans cette situation urgence, la technologie d'impression 3D bouscule les lignes :
Les fabricants d’imprimantes deviennent fabricant de produits ;
Des appartements se sont transformés en atelier de production ;
Les particuliers impriment pour 1 euro des valves vendues habituellement 10 000 euros ;
Les produits sous brevets sont imprimés par des tiers ;
Des masques de plongée sous-marine deviennent des aides respiratoires sans certification médicale.
Face à une telle rapidité d’initiative, la régulation à dû se mettre en place. Une plateforme en ligne (Covid3D.org) a été créée spécialement pour centraliser les inventions, les tester cliniquement et les certifier.
Le chaos volontaire et l’ordre nécessaire, obligés de travailler vite et bien pour le bien commun et non pour le profit.