
Tout indique que la seconde main est désormais un marché à part entière :
Les ventes de téléphones reconditionnés explosent, les boutiques de vaisselle et d’accessoires “vintage” pullulent, les friperies ont pignon sur rue et même les supermarchés testent des espaces seconde main.
Et cette catégorie arbore désormais de nouvelles valeurs : acheter en seconde main c'est également acheter plus éthique et plus écologique, en refusant de cautionner les dérives de l'industrie du vêtement et le dicta d'une mode unique versus une mode propre à chacun. Porter des vêtements d'occasion devient militant, s'inscrit dans des valeurs et crée de la fierté.
Mais ces valeurs ne suffiraient pas si la confiance dans les produits (qualité, provenance, etc.) n’avaient pas gagné les acheteurs !
3 exemples qui illustrent l’évolution de ces facteurs Confiance, Éthique, Écologie :
1- Nourrir la confiance

Cyrillus et sa plateforme Seconde histoire permet aux amoureux de la marque d’acheter et de vendre des vêtements d’occasion de la marque.
Une façon intelligente d’assurer une garantie psychologique sur la qualité. Le site est celui de la marque, la charte d'échange est aussi celle de la marque, et cette dernière est garante des biens qui circulent sur sa plateforme. Une bonne façon de lever les doutes et les freins quand à la qualité du produit.
Dans le monde du luxe on envisage d'utiliser la Blockchain pour garantir une traçabilité des personnes aillant porté les vêtements avant vous.
2- Évaluer l'éthique

Tout comme l’application Yuka pour les aliments, Clear Fashion veut s’imposer comme la bête noire qui fera changer l’industrie du neuf. Cette application permet de scanner les étiquettes des vêtements pour connaitre leur score environnemental et éthique : respect de l'humain, santé et condition animale.
Basé sur les données publiques des marques, elle les force à plus de transparence en publiant plus régulièrement ces données. En partant du principe que si le changement des modèles industriels est lent, faire évoluer les consciences des acheteurs l’est beaucoup moins !
Les scores médiocres de certains vêtements peuvent ainsi impacter l’achat impulsif et même faire réfléchir au besoin réel d’acheter ce vêtement et sur notre rapport à la marque qui les produit. En questionnant l'éthique de notre geste de consommation, nous pouvons ainsi choisir de ne pas acheter ce vêtement neuf... et nous tourner vers l'occasion.
3- Créer une association mentale

Les friperies sont devenues des lieux branchés et ont apporté ces deux dernières années un vent de fraicheur sur le marché de la seconde main. Mais la caution écologique n'était pas dominante.
Alors pourquoi ne pas associer les deux ? C'est ce que fait Littlepop, un service de livraisons de petites malles contenants 6 à 10 vêtements choisis par un styliste personnel pour votre enfant. Vous y trouverez des vêtements neufs de marques éco-responsables et des vêtements de seconde main pour un mix branché et écolo.
Pourquoi ça nous intéresse ?
La crise sanitaire que nous traversons risque d’avoir un impact sur notre niveau de vie. Mais vivre avec moins, ne veut pas dire vivre mal, sans plaisir ni dignité ! La seconde vie de la seconde main est une alternative intéressante de ce point de vue : accessible, séduisante, sans être stigmatisante.
Tout comme le retour de l'échange avec MyTroc, des dons avec Geev, des anti-gachis alimentaires avec Too Good To Go, la seconde main dessine un avenir plein de sens et d'opportunités.