Les hyper et super restent des points de passage incontournables pour de nombreux consommateurs chaque jour. Cependant, le modèle du "tout sous le même toit au meilleur prix", qui a fait le succès des grandes enseignes pendant des décennies, est de plus en plus remis en cause.
Pourquoi ?
Une simple requête sur un moteur de recherche suffit pour s’en convaincre : le supermarché n’a plus vraiment la cote. En tapant simplement le mot "supermarché" dans Google Actualités, les premiers résultats affichent la tendance : pourquoi s’en méfier ? pourquoi s’en passer ?
Au choix, des articles sur :
- les pratiques peu scrupuleuses de la grande distribution (gaspillage alimentaire, pression sur les fournisseurs et marges pratiquées, politiques de prix…),
- des initiatives de supermarchés alternatifs,
- la vie sans supermarché.

En quête de proximité, de transparence et d’authenticité, de plus en plus de consommateurs se détournent des circuits classiques de la grande distribution. Leurs motivations : se passer de l’intermédiaire supermarché en espérant retrouver qualité, fraîcheur et goût des produits, tout en évitant le sur-emballage.
Comment ?
Pour contourner les grandes surfaces traditionnelles, deux démarches à l’œuvre : repenser le supermarché, ou carrément penser l’après-supermarché.

Repenser le supermarché, c’est la vocation des projets de supermarchés participatifs comme Ma Coop’, dont le dernier né arrivera prochainement à la Rochelle :
"Aucun objectif de profit dans ce projet. Les clients seront les propriétaires, mais aussi les bénévoles appelés à faire tourner le commerce : passer les commandes, mettre les produits en rayon, tenir la caisse, faire la comptabilité... Le concept, né il y a 40 ans aux Etats-Unis, a débarqué il y a quelques années à Paris, décliné depuis dans une vingtaine de villes." (source : https://www.francebleu.fr/)
Dans la même veine, l’association Lalouet’Coop a développé un supermarché coopératif aux Herbiers (Vendée) :
"Créée en avril 2017 avec la diffusion d'un film (Food Coop), l’association Lalouet’Coop a pour objectif la création d'un supermarché coopératif et participatif pour offrir des produits locaux et bios à des prix abordables. Avec un concept simple : pour pouvoir consommer dans le magasin, il faut apporter sa pierre à l’édifice en faisant tourner l'entreprise, de la mise en rayon à la gestion de la caisse..." (source : http://www.lesherbiers.fr/)
Mais la réflexion va un cran plus loin lorsque les consommateurs en viennent à envisager un mode de vie "sans supermarché" : au-delà du mois sans supermarché, opération suisse qui invite une fois par an à une "supermarché détox", des consommateurs font le choix, toute l’année, de ne plus passer du tout par la case grande distrib’.
"L'objectif ? Encourager les commerces indépendants, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel" (source : https://www.ledauphine.com/)

Et parmi les consommateurs qui sont déjà passés à l’acte, certains cherchent à faire des émules, à l’instar de Chloé Landriot avec son guide-témoignage La famille sans supermarché.
En résumé
La grande distribution n’est pas morte : elle reste un maillon central et essentiel dans la consommation de produits alimentaires aujourd’hui. Mais les initiatives, nombreuses, qui consistent à la penser autrement ou à s’en passer totalement prouvent qu’elle n’est plus le modèle unique et idéalisé du siècle dernier.
Et demain ?
Demain la fin des supermarchés ? Tout dépendra de la capacité des acteurs de la grande distribution à se réinventer. C’est ce que tente déjà, par exemple, Carrefour, qui promet avec l’Act for food d’œuvrer pour le "manger mieux" :
"En se positionnant sur le « bien manger », levier possible pour sa croissance future, Carrefour prend une bonne décision, mais il faudra voir si c’est suivi dans les faits sur le long terme ou juste un effet d’annonce" (source : https://www.mieuxvivre-votreargent.fr/)