Loop (plateforme e-commerce de vente en vrac des best-sellers de la PGC), Carrefour “Act For Food”, Danone qui lance son “Green Friday” pour “des projets favorisant la transition vers une agriculture régénératrice“ :
3 signaux forts de la prise de conscience des distributeurs et des grandes marques de la nécessité de challenger leurs modèles économiques, dans un contexte d’émergence de nouvelles exigences qualitatives, éthiques et écologiques chez les consommateurs.


Pourquoi ?
Bousculés par les nouveaux industriels dont l'émergence rapide souligne l'importance de répondre aux nouvelles exigences des consommateurs, les grands intervenants de l'agroalimentaire ont tout intéret à investir dans de nouveaux modèles ou de nouvelles approches, telles que : promouvoir le vrac, soutenir les filières agricoles, investir dans l'agriculture biologique, nettoyer les recettes des produits élaborés, relancer la consigne, mieux rémunérer les agriculteurs…



Comment ?
Tester une plateforme pilote (Loop), s'entourer d'experts reconnus et inspirants (transition alimentaire selon Carrefour), miser sur (ou racheter) un concurrent “clean” (Mars -> Kind), miser sur le bio (Bio Carrefour, Le marché bio Leclerc), miser sur la transparence (Y'a quoi dedans - Système U), faire du commerce éthique (Les éleveurs vous disent merci - Intermarché), promouvoir ses actions RSE (En route vers demain - Lidl)… Les prises de positions sont variées et largement soutenues en communication.
En résumé
Ne soyons pas naïfs, si les marques et les distributeurs semblent de plus en plus convaincues de la nécessité de challenger leurs modèles pour s'engager sur la voie d'une alimentation qualitative et durable, c'est principalement parce qu'il y a une promesse de gain à la clef (doublé d'un risque à ne rien faire).
Néanmoins, on ne peut que se réjouir de voir ces influenceurs annoncer vouloir offrir une meilleure alimentation, après toutes ces années consacrées exclusivement à la recherche du prix bas. Cet intéret pour le “consommer mieux” des poids-lourds de l'agroalimentaire tend à démontrer que l'on est passé d'une tendance émergente à une tendance de fond, qui deviendra peut être la nouvelle normalité.
Et demain ?
Reste à savoir si tous ces engagements sont profonds et sincères.
- Est-ce que ces réactions ne sont pas juste basées sur un principe de précaution (être prêt “au cas où” il faudrait “vraiment y aller”) ?
- Existe-t-il une volonté véritable de répondre aux exigences des consommateurs (produits sains, qualitatifs, responsables, éthiques…) ?
- N'est-ce qu'une simple tentative de récupération de la tendance (pour diminuer l'impact du discours de “ceux qui le font vraiment”) ?