L'annonce de l'interdiction des pailles plastique à usage unique (malheureusement repoussée à 2021) a été saluée quasi unanimement comme une bonne nouvelle. Cette paille, devenue un des symboles de la pollution plastique de nos océans suite à la publication d'un reportage sur une tortue blessée après avoir ingéré une paille dans sa narine, devait être bannie—comme tous ces objets plastiques à usage unique—c'était chose promise, BRAVO !
Vive le réutilisable !
C'est ce que l'on pouvait se dire, et d'ailleur pour de nombreux défenseurs de l'écologie, le problème de la paille plastique à usage unique était “l'usage unique” (ou le déchet instantané) et voulait dire remplacer cette paille par une autre qui ne soit PAS jetable, tel que cette paille en bambou ou celle-ci en inox (bon, perso, j'aurais plutôt opté pour l'abandon de la paille, mais c'est une autre histoire).
À bas le plastique !
C'est ce que d'autres ont décidé, certains défenseurs de la planète on interprété la problématique différement, s'imaginant préférable de règler la problématique du plastique, plutôt que celle du déchet. On a ainsi vu des propositions de paille jetable en paille (malin le raccourci), ou de paille jetable en carton pour remplacer la vilaine pollueuse en plastique par de moins polluantes pailles (parce que biodégradables), mais néanmoins tout en continuant de remplir les poubelles :-(
Malheureusement, l'histoire ne s'arrête pas là…
Pailles réutilisables et pailles biodégradables, jusqu'ici on corrigeait plutôt bien la problématique de la paille plastique à usage unique, mais c'était sans compter sur le génie de l'industrie agroalimentaire. Désormais, on peut trouver des pailles comestibles, comme celle de Sorbos (en sucre), celle de Yeonjigonji (en riz) ou celle de Panzani (en pâte alimentaire).
Comment, à l'heure ou la lutte contre le gaspillage alimentaire s'intensifie, peut-on décemment proposer comme solution à la problématique de la pollution plastique, un produit qui transforme un aliment en “déchet programmé” ?
La pollution au plastique de nos océans nous aveugle-t-elle au point que nous soyons devenus incapable de faire la part des choses ?
Pour rappel, les chiffres du gaspillage alimentaire
Vous trouverez plus d'infographies sur StatistaPour néanmoins finir sur une note positive, il y a cette solution chez Loliware qui est comestible, mais qui ne vient sans doute pas alourdir le bilan du gaspillage alimentaire, étant donné qu'elle est fabriquée à base d'algues marines, une ressource qui n'entre pas en compétition avec la production d'aliment.
